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Nos prix 2020

 

En cette fin d’année 2020, la Société des écrivains normands a décerné ses prix littéraires par correspondance, ce qui n’enlève rien à la qualité des textes couronnés et de leurs auteurs.

D’abord, pour le prix Pierre-Corneille, qui récompense un recueil de poésies, Christian Boeswillwald, un érudit né à Rouen, dont la revue Les Amis de Thalie (en Haute-Vienne) a publié Je suis d’un pays bleu de l’âme, au premier trimestre de 2020, peu avant le premier confinement.

Plutôt que de reprendre les textes émouvants et évocateurs de notre environnement publiés dans ce recueil, je préfère vous faire part du ressenti de l’auteur lui-même, lorsqu’il fut informé de son prix :

Cher ami en poésie, en premier lieu vous remercier de la réception de votre courrier et du chèque l'accompagnant pour le prix Pierre-Corneille, je ne saurais assez vous dire le regret de ne pas pouvoir être des vôtres en cette année 2020 si chaotique afin de vous dire, ainsi qu'à tous les membres de votre jury, combien leur bienveillance me touche à m'honorer de ce prix si particulier à mon cœur puisqu'il me ramène à mon enfance et à mes racines, comme un clin d'œil à mes parents disparus qui reposent en terre normande... Je sais combien le travail bénévole d'un jury est ingrat, comme si leur tâche de départager, choisir était simple, alors qu'elle est parfois d'une rare complexité, je sais ce travail de l'ombre pour nous mettre, nous les poètes, dans la lumière d'un instant... Aussi ce petit mot leur est dédié, ainsi qu'à vous, Monsieur le président de cette si honorable Société des poètes normands... Simplement merci de me permettre de prendre place parmi vous...

Pourquoi ajouter autre chose à ce vibrant hommage dédié à l’ensemble d’entre nous ?

Pour le prix André-Maurois, la Société des écrivains normands a honoré Poppa de Bayeux, une fresque historique romancée de l’auteure Joëlle Delacroix. Ce livre a été publié par un éditeur normand, sis à Cabourg, les Cahiers du Temps.

Honorer la compagne (la « frilla ») du premier jarl (duc) de Normandie, Rollon, est d’une modernité vivante. Consacrer cette première « première dame » de Normandie est une véritable ode à l’unité d’un pays, d’un comté si vous préférez) unissant les vertus volontaires du paganisme et les vertus de partage et de pardon du christianisme. Penser à l’influence de Poppa sur Rollon, qui fut à l’origine de la mort de son propre père (!), c’est penser à ce territoire moderne que fut le duché de Normandie, autonome du royaume pendant trois siècles. Nous reviendrons plus longuement, dans le prochain numéro des Lettres normandes (la 129e livraison), sur cette femme normande, qui permit l’identification de notre territoire, sachant mêler conquête scandinave et respect des mœurs du terroir issu de la Neustrie franque. Un satisfecit appuyé à Joëlle Delacroix qui puise aux sources de l’origine de notre région dans l’œil de Poppa et de ses proches.

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